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Page:Schopenhauer - Sur la religion, 1906.djvu/32

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naire dans la conversation… Il possédait et parlait avec une égale perfection quatre langues : le français, l’anglais, l’allemand, l’italien, et passablement l’espagnol. C’était un entrain, une précision et des saillies, une richesse de citations, une exactitude de détails qui faisaient couler les heures… Heureux ceux qui ont entendu ce dernier des causeurs de la génération du xviiie siècle !… C’est le même charme qu’on ressent à le lire. Cette philosophie a été méditée, causée, vécue comme celle de Socrate ; son démon à lui, c’est l’humour, cette autre forme de l’ironie socratique. Sa méthode est la même… Écrivain original et vraiment unique par le mélange de qualités contraires, et le contraste d’une riche nature avec une doctrine attristée, et d’une esthétique parfois sublime avec une morale renfrognée[1]. »

Aux travaux sur Schopenhauer cités dans notre premier volume, et outre les livres de Johannès Volkelt et de Hans Richert auxquels nous venons de faire des emprunts, on peut ajouter les suivants : Rudolf Lehmann, Arthur Schopenhauer, 1904, Berlin ; Kuno Fischer, Schopenhauer’s Leben, Werke und Lehre, 2e édit., 1898, Heidelberg, et Der Philosoph des Pessimismus : ein Charakterproblem, 1897, ibid. ; Friedrich Paulsen, Schopenhauer, Hamlet, Mephistopheles, 1901, Stuttgart et Berlin ; P. J. Möbius, Schopenhauer, 1904, Leipzig. D’autre part, Édouard Grisebach, l’infatigable « schopenhauérien », vient d’enrichir ses travaux antérieurs et en particulier son excellente biographie du philosophe de Francfort, d’un volume intitulé : Schopenhauer : neue Beiträge zur Geschichte seines Lebens, nebst einer Bibliographie, 1905, Berlin.

  1. Hegel et Schopenhauer, 1862, pp. 172-176, 266.

    Challemel-Lacour, qui avait également vu Schopenhauer à Francfort, a écrit aussi sur lui un article fort intéressant : Un bouddhiste contemporain en Allemagne, publié dans la Revue des Deux Mondes du 15 mars 1870, et qui a été reproduit dans les Études et réflexions d’un pessimiste, 1901. Si nous avons cru devoir citer plutôt quelques passages de Foucher de Careil, c’est parce que son livre est aujourd’hui à peu près inaccessible aux lecteurs, tandis qu’il est facile de lire l’article de Challemel-Lacour.