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Page:Schröder-Devrient - L’Œuvre des Conteurs Allemands - Mémoires d’une chanteuse Allemande, 1913.djvu/6

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3
INTRODUCTION


parer aux Confessions de J.-J. Rousseau ou aux célèbres Mémoires de Casanova.

D’ailleurs Pisanus Fraxi n’étaye son opinion d’aucune preuve : « On affirme, dit-il, que ces Mémoires sont une autobiographie de la célèbre et notoire Mme Schrœder-Devrient », et il dit plus loin que les papiers auraient été trouvés après sa mort par son neveu, qui les aurait édités.

Je dois dire que l’examen attentif du style des lettres de Wilhelmine Schrœder-Devrient ne rappelle pas complètement celui des Mémoires qui lui sont attribués, mais que, malgré des différences biographiques qui ont pu fort bien être introduites par des éditeurs, certains détails cadrent assez bien avec l’existence romanesque de la célèbre cantatrice, et qu’il ne serait pas impossible, après tout, qu’il s’agisse de Mémoires rédigés d’après certains fragments, certaines indications, certaines lettres trouvés dans les papiers de Mme Schrœder-Devrient.

Wilhelmine Schrœder-Devrient, qui était née à Hambourg le 6 décembre 1804, mourut à Cobourg le 26 janvier 1860, c’est-à-dire deux ans avant la publication des Mémoires. Nous n’avons pas à nous étendre longuement ici sur la vie, ni sur la carrière artistique de Schrœder-Devrient. L’attribution qui lui est faite des Mémoires repose sur des bases trop fragiles pour qu’on puisse la considérer définitivement comme en étant l’auteur. Il faut ajouter cependant que ce que l’on connaît de son caractère n’est point incompatible avec celui que révèlent les écrits en litige. La