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À Jean LORRAIN

AVANT-PROPOS


L’on dit communément que nul homme ne peut trouver du nouveau. L’on oublie le détraqué dont le cerveau en ébullition, à la recherche de raffinements en crée sans cesse. De lui l’on peut dire : de plus fort en plus fort ! Avec lui, il ne faut s’étonner de rien, il faut s’attendre à tout. Le détraquage progresse avec la science, il en use, il l’asservit, soit que des connaissances ou des goûts spéciaux le portent vers la chimie — alors, ce sont les drogues, morphine, cocaïne, opium, strychnine, — soit qu’ils le portent vers la physique — alors, c’est le moteur perfectionné qui actionne la machine à battre sa femme !

Dût notre amour-propre national en souffrir, il faut l’avouer : en matière de détraquage, le Français est sensiblement inférieur à l’Allemand, à l’Anglais, au Russe. Tandis