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Page:Schwaeblé - L’amour à passions, 1913.djvu/114

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leur compte : la peine de mort disparaissait théoriquement, pratiquement elle demeurait. Et personne ne pouvait se déclarer ouvertement l’ennemi d’une mesure dont le principe donnait à l’individu condamné la faculté de se libérer de sa peine lui-même.

Il lui suffisait de vouloir…

Car, cette loi condamnait à la morphine, à la cocaïne, à l’éther. Certains députés avaient proposé, aussi, l’opium et la strychnine, mais sans succès, l’opium étant d’un entraînement long, et, partant, trop coûteux pour l’État, et la strychnine, même à dose infinitésimale, pouvant, au début, déterminer la mort.

Voici comment l’on appliquait ces nouvelles peines :

Le Tribunal, sur l’avis de médecins experts ayant minutieusement étudié le tempérament de l’individu, infligeait les châtiments suivants : tantôt, le condamné ne devait être relâché qu’habitué à une dose quotidienne de deux grammes de morphine et cinquante centigrammes de cocaïne, tantôt, d’un gramme de cocaïne, sans morphine, etc. ; bref, la dose se proportionnait à la faute commise et au tempérament. Tantôt, encore, la peine consistait en l’habitude de