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criminel se serait servi pour creuser la fosse où il voulait violer sa victime.

Cette canne, en bois des îles, munie d’une élégante crosse d’argent ciselé, a été examinée avec soin ; on y a relevé des traces de terre, et des éraflures produites sans doute par les cailloux du sol. La canne, qui avait été essuyée, mais très imparfaitement, était dissimulée dans un coin de la chambre à coucher du baron.

On a examiné, également, les bottines vernies que portait G. le soir du drame : ces chaussures avaient été nettoyées, mais, sous la semelle, dans l’angle formé par le talon, on a encore retrouvé la terre accusatrice.

Par contre, on ne retrouva pas le linge que portait le coupable le soir de la Toussaint, et qui devait être maculé par le sang de la blessure très particulière dont nous avons parlé. Le baron l’avait fait disparaître.

Voici quelques détails sur la vie du baron G. :

Après avoir terminé ses études, il entra à l’École spéciale de la marine danoise, et en sortit dans un très bon rang. Devenu lieutenant, puis capitaine de vaisseau, il