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— Que ça ! En voici deux cents. Je vous emmène, mon auto est là.

— Je vais changer d’habits.

— Non, je te veux comme ça !

— Et puis, après tout, je m’en fiche !

Ils montèrent dans l’auto qui démarra rapidement.

Tout de suite, sans prononcer un mot, Hélène colla ses lèvres sur les siennes, trouvant exquise l’odeur de mauvais tabac qu’elles dégageaient, déchirant sa voilette pour aller plus vite, enlaçant la taille de l’homme qui se laissait faire bêtement, indifférent, comme habitué à de telles caresses ; et elle s’écrasait contre lui, le serrait de toutes ses forces, le mordant, folle, enragée… Elle avait dégrafé le corsage, un sein jaillissait, qu’elle écorchait aux boutons du dolman.

Enfin, bon prince, Marcus daigna rendre un baiser, et, même, passa un bras autour de la taille d’Hélène, et la serra contre lui. Cela l’excita un peu. Ses doigts rencontrèrent la douceur du sein et le manièrent complaisamment. Et puis, ce corps sentait si bon ! Un tel parfum d’amour, de volupté s’en exhalait que l’autre, qui n’avait jamais