ser ses pieds c’était seulement de chaussons
d’étoffe permettant de deviner le jeu des
doigts ou bien de bottes à grilles enserrant
étroitement la cheville et dont les ouvertures
soulignaient mieux la nudité de la chair, ou
bien d’escarpins vernis à très hauts talons
forçant le pied à se cambrer comme celui
d’une danseuse qui fait des pointes.
Il la regardait courir, sauter, haletant, suant, rouge, les seins, un peu ballottés, s’abaissant et se gonflant rudement sous l’effort, et, toujours, si l’allure se ralentissait, vite un coup de cravache qui s’enfonçait en vibrant dans l’épaisseur de la croupe ou s’appesantissait sur les nerfs de la cuisse ou du mollet ! Et, surtout, qu’elle ne criât point ou ne pleurât point, qu’elle ne parût pas souffrir, qu’elle sourît, et même qu’elle remerciât ! Sinon, il lui commandait de poser le pied, la jambe allongée, sur le bord d’une chaise, et, après avoir contemplé l’escarpin verni à haut talon qui le chaussait, il appliquait des coups secs de cravache sur le mollet bombé.
Et les exercices se poursuivaient jusqu’à ce que les chiens, harassés de fatigue, se couchassent par terre. Alors, la jeune femme se laissait choir brutalement sur le plancher, au hasard, parmi les chiens, dans la