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On a beau avoir du crédit en certains cabarets de Montmartre auxquels on sert de figurants, il faut payer le propriétaire. Les billets de théâtre ne lui suffisent pas…

Alors, Made in Germany ! L’on doit être pratique. Certain couturier du quartier des Champs-Élysées est là ! (De temps en temps il reçoit bien des injures et des gifles de ses employés et employées indignés, mais qu’importe ?) Avec lui, c’est au moins cinq louis qui tombent !

Ces messieurs se l’arrachent. Il « marche » toujours.

Il gagne beaucoup d’argent, mais ce n’est jamais que le parvenu que les autres éblouissent avec des vers auxquels il ne comprend rien. Ses autos, ses domestiques sont à leur disposition. Il va même les habiller ! C’est un couturier, et de la jupe-culotte à la culotte-jupe…

Et lui croit que c’est avoir de l’esprit et de l’éducation que se ravaler à un vice immonde…

La police le tolère jusqu’au jour où elle sera forcée de sévir, comme elle le fit jadis avec M. B…, propriétaire de l’un des plus grands magasins de nouveautés de Paris.