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mot je les voyais comme des candidats aspirants à la vie et n’attendant pour y arriver que le moment où ils pourraient être suffisamment imbibés d’air et ensuite d’une nourriture à eux convenable, lorsqu’ils auraient passé par les vaisseaux homogènes de la génération.

« Après ce premier succès, bien propre comme vous devez le penser à m’encourager à suivre mon entreprise, je continuai de faire nombre d’expériences de toute nature, mais qui seraient trop longues et trop ennuyeuses pour que j’ose vous les détailler. Tout ce que je peux vous en dire est qu’elles me coûtèrent une année entière d’un travail d’autant plus pénible qu’il m’y fallait apporter l’attention la plus sérieuse ; mais, à la fin, j’eus l’inexprimable satisfaction d’établir solidement toutes mes idées sur la doctrine des embryons et sur celle de l’air qui les contient et des vents qui en sont le premier véhicule.

« Je trouvai donc en résultat que, comme la génération des insectes est pour l’ordinaire amenée par un vent d’Est, les animalcules destinés à la reproduction des êtres humains viennent toujours par un vent opposé, à savoir par celui du couchant ; mais ce que les uns et les autres de ces deux sortes d’essaims ont entre eux de commun est qu’ils