paraissent à l’œil nu encore plus petits que
des mites, et qu’ils semblent tous uniquement
destinés à la même fin d’existence,
fruges consumere nati, n’ayant d’autre but
que de consumer les fruits de la terre.
« Il me restait encore à faire dans ma découverte deux pas presque d’une aussi grande importance que les premiers, et sans doute encore plus difficiles.
« D’abord il me fallait savoir si ces animalcules, dont je pouvais me mettre en possession, pourraient acquérir la maturité nécessaire à leur existence en passant seulement dans les vaisseaux séminaires et dans la matrice de la femme. Cependant, cette première difficulté ne m’affectait pas essentiellement. Il était effectivement très difficile de savoir au juste quand une femme aurait imbibé toute la semence nécessaire pour qu’un de ces animalcules de notre espèce pût parvenir par les vaisseaux séminaires jusqu’à la matrice, s’y établir et en quelque sorte y prendre racine à l’effet de s’y développer, et au bout du terme convenable d’en sortir à ma satisfaction.
« Il y avait encore pour le moins autant, de difficultés à m’assurer que la femme sur laquelle je ferais mon épreuve n’eût aucune sorte de commerce avec les hommes jusqu’à