Page:Schwob - Cœur double, Ollendorff, 1891.djvu/103

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d’idées, dans le brouillard. Et me réveillant par degrés, les yeux collés, la bouche glaireuse, avec ma nuque serrée d’une main de plomb, je me vis seul, au petit jour gris, avec un cadavre ballotant. Le train filait dans une campagne rase, à bouquets d’arbres clairsemés, d’une monotonie intense, — et lorsqu’il s’arrêta après un long sifflement dont l’écho traversait l’air frais du matin, j’apparus stupidement à la portière, avec ma figure barrée de caillots de sang.