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ministration des postes de vouloir bien placer dans les bureaux de postes des éponges, propres à mouiller les timbres. L’administration des postes a répondu. Voici sa lettre :


« Monsieur,

« Vous avez demandé si, par mesure d’hygiène, il ne conviendrait pas de munir d’éponges mouillées les salles d’attente des bureaux de poste pour permettre aux expéditeurs de coller les timbres sur les objets de correspondance.

« J’ai l’honneur de vous faire connaître qu’il y aurait des inconvénients à adopter votre proposition.

« En effet, les éponges dont vous préconisez l’emploi ne pourraient être tenues en parfait état de propreté, parce qu’il serait impossible d’empêcher le public de s’en servir pour essuyer les porte-plumes. Les timbres que l’on frotterait alors sur les éponges seraient maculés d’encre et saliraient les objets de correspondance, ce qui provoquerait des réclamations.

« Pour ces motifs, je me trouve empêché de vous faire une réponse conforme à votre désir, et je vous en exprime mes regrets. »

Les bureaux de M. Bérard font paraître une prudence spécieuse, quoique trop timide et assez peu clairvoyante. Il serait facile d’empêcher le public d’essuyer les porte-