Il y a eu en Angleterre trois révolutions silencieuses : la première, quand les professions libérales se sont séparées de l’Église ; la seconde, quand la littérature s’est séparée des professions libérales ; la troisième, quand la presse s’est séparée de la littérature.
Les locutions communes se sont tellement stéréotypées, si l’on peut dire, par l’usage conventionnel, qu’il est devenu réellement plus facile d’écrire tous les jours un article politique en style ordinaire de journal que de confectionner proprement une paire de bottines. Un apprenti a tout juste autant à apprendre pour être cordonnier que jadis ; mais tel ignare outrecuidant, pour peu qu’il ait suffisance de manque d’honnêteté, peut très effectivement manier une plume dans un bureau de journal, avec infiniment moins de peine et de préparation qu’il n’en fallait au temps passé.
Passons à un dipsomaniaque (celui-là s’abreuve d’eau de Cologne).
Ce matin, levé à neuf heures. Lu le journal. La presse