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Page:Scott - Le Lord des îles, Gosselin, 1824.djvu/100

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fusé à ce séjour les rayons du soleil etla douce rosée du printemps, qui produisent les nuances variées des coteaux les plus incultes.

XV.

A mesure qu’ils pénétroient plus avant, les rochers sourcilleux et le lac profond paraissoient plus sauvages. D’énormes terrasses de noir granit étaient pour eux des sentiers rudes et d’un accès peu facile. C’étaient des débris de granit arrachés par l’orage des flancs de la montagne, et amoncelés les uns sur les autres dans une de ces nuits de terreur où le chevreuil prend la fuite pendant que le loup hurle dans sa tanière ; quelques uns de ces fragments informes étaient suspendus sur un appui incertain, et le bras d’un enfant eût ébranlé ces masses qu’une armée entière n’auroit pu soulever, et trem-