Page:Scott - Le Lord des îles, Gosselin, 1824.djvu/99

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

nsi ; jamais les yeux des hommes n’ont connu un tableau plus sévère que ce lac effrayant avec les rochers escarpés qui le bornent. II semble qu’un antique tremblement de terra a ouvert une route à travers le sein de la montagne, et que chaque précipice, chaque ravin, chaque. sombre abîme atteste encore ses ravages. Le vallon le plus aride nous offre,quelques marques de l’influence vivifiante de la nature ;

de vertes mousses tapissent les cimes di Benmore, la bruyère fleurit dans les-profondeurs du Clencoé ; et un taillis croît sur le Cruchan-Ben ; mais ici vous chercheriez vainement au loin, et de quelque côté que vos regards — se tournent, un arbre, un buisson, une simplé fleurs lé moindre indice de végétation ; tout est ici rocs jetés au hasard, vagues sombres,lauteurs arides, bancs de pierre ; . comme si le ciel avoit refusé