Page:Scott - Le Lord des îles, Gosselin, 1824.djvu/113

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tour à tour. Le visage du vieux montagnard n’annonçoit rien de bon ; il sembloit méditer quelque noir stratagème, et ne cessoit de regarder en des-sous avec un air de circonspection. On remarquoit sous ses épais sourcils l’expression du doute et de l’astuce. Le plus jeune, qui paraissoit être son fils, avoit ce sombre aspect qui fait peur aux âmes timides ; quant aux serfs qui se tenoient derrière eux, il y avoit dans leurs regards un mélange de haine et de crainte. Mais bientôt la nuit de-vint plus obscure dans la cabane ; ils se couchèrent tous cinq, et s’endormirent ou feignirent de dormir. Le jeune captif lui-même qui, prive de la parole, n’avoit plus que ses yeux pour déplorer ses malheurs, cédant à -la fatigue, s’étendit par terre pour sommèiller :