Page:Scott - Le Lord des îles, Gosselin, 1824.djvu/128

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onté du ciel, tes enfans libres et vengés de leurs ennemis. Mais, Dieu tout-puissant ; je te prends à témoin qu’il ne se mêle aucun ressentiment personnel à la joie que me cause la mort d’Edward : je reçus de sa main l’épée de chevalier ; je lui dus mon rang et mon sceptre, et je puis avouer qu’en arrachant de l’histoire la page des affronts faits à l’Écosse’, la postérité ne pourroit plus voir en lui qu’un monarque sage, courageux, et chéri de son peuple. — Que les bourgeois de Londres déplorent la perte de leur prince, que les moines de Croydon chantent ses louanges, reprit Edward avec vivacité ; ma haine, éternelle comme la sienne, franchit-les barrières de la vie ét ne meurt pas avec celui qui n’est plus. Telle a été la haine de notre persécuteur sur les sables de Solway, quand la rage contractoit encore sa main presque insensible