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Page:Scott - Le Lord des îles, Gosselin, 1824.djvu/132

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Les rochers et les cavernes du Coolin répétèrent l’hymne des tombeaux. Ces funèbres accords alloient mourir sur les brouillards de la montagne ; car jamais accents formés par les mortels n’atteignirent sa cime escarpée, qui ne répond qu’à la voix terrible de la tempéte, ou aux roulemens de la foudre.

VII.

Le navire sillonne rapidement les flots, et bondit, poussé par la brise des montagnes de Ben-na-Darch, qui se joue dans les voiles ; le frémissement qui agite les cordages ressemble au rire de la gaieté ; les vagues divisées bouillonnent et murmurent comme pour répondre par un semblable son. La mouette précède le vaisseau, et rase la plaine liquide d’une aile légère. La cime du Coolin et les rochers de Sapen ont déjà disparu. Ce fut