Page:Scott - Le Lord des îles, Gosselin, 1824.djvu/140

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ipage est obligé de traîner le vaisseau sur l’isthme, jusqu’à la baie de Kilmaconnel. Ce fut un spectacle étrange de voir les mâts passer au-dessus de la cime des arbres, et le vaisseau glisser libre-ment le long des rochers et des bois. Maint devin des montagnes sut tirer d’importans présages de ce prodige, rappelant aux habitans de ces parages les anciennes légendes qui disoient — Que Iorsqu’un navire royal vogueroit sur la mousse de Kilmaconnel, l’antiqueAlbyn triompheroit dans les batailles,’ et verroit pâlir et trembler tousses ennemis à l’aspect de sa croix d’argent.

XIII.

Lancée une seconde fois dans la mer, la galère, fière-de cet augure, fit voile pour l’île d’Arran ; avant de s’éclipser derrièr