Aller au contenu

Page:Scott - Le Lord des îles, Gosselin, 1824.djvu/142

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Ronald ? La rougeur qui colore ses joues, son regard timide et baissé, l’hésitation de sa voix, indiquent un tout autre discours ; le front du roi Robert laisse connoître qu’une pensée profonde l’absorbe, et qu’il doute de ce qu’il peut répondre à une demande importante ; cependant on lit aussi parfois dans ses yeux un regard de compassion mêlé à ce sourire de bienveillance de l’homme sévère qui écoute parler d’amour. Lord Ronald plaide sa cause avec inquiétude ; — Quant à ma fiancée, dit-il, mon souverain sait comment Édith a fui d’Artornish ; elle est trop à plaindre pour que je croie avoir le droit de blâmer cette prompte évasion ; que le bonheur l’accompagne !… Mais elle a fui l’hymen, et Lorn a retiré sa promesse en présence de nos chefs assemblés. J’ai offert ma main pour accomplir l’alliance projetée par nos