Page:Scott - Le Lord des îles, Gosselin, 1824.djvu/145

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, qui se promenoit plus loin sur le tillât, s’aperçut le premier de cette douleur contrainte ; . aussi irréfléchi que brave, il s’empressa de consoler le jeune homme affligé avec une bienveillance mêlée de brusquerie. Il arracha la faible main qui cachoit ses yeux baignés de pleurs ; le captif résistait.., mais le guerrier, avec une rudesse qu’il prenoit pour une marque d’amitié, essuya lui-même ses joues, en lui disant — N’as-tu pas honte de pleurer ?… Je voudrois que ta langue muette pût me dire quel est celui qui cause ta peine ; fût-il le meilleur de nos matelots, j’en aurois raison. Allons, console-toi ; te voilà propre à servir de page à un guerrier tu seras le mien. Un beau palefroi te sera confié pour me suivre à la chasse ou pour porter mes messages à ma belle ; car je pense bien que tu ne trahiras point le nom de ma divinité. .