Page:Scott - Le Lord des îles, Gosselin, 1824.djvu/150

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bles soldats aimeront toujours les sons de la lyre anglaise ! O vous à qui l’honneur est cher, ne connoissez-vous pas cette joie sévère qui fait vibrer tous les ressorts secrets du cœur et inonde les yeux de larmes ? Pourriez-vous donc blâmer Bruce, si son mâle visage offrit des traces de pleurs lorsqu’il aperçut à ses genoux, et lui tendant les bras, les courageux patriotes qui avaient salué les premiers jours de son règne ? Pourriez-vous le blâmer ? Son frère osa le faire : tout en partageant sa faiblesse, mais honteux, il détourna la tête avec un sourire de fierté, et se hâta d’essuyer la larme qui le faisoit rougir.

XXI.

L’aurore a lui ; la cloche de matines a cessé depuis long-temps de retentir dans le cloître de Sainte-Brigite. Une ancienne sœur accourt à la ce