Page:Scott - Le Lord des îles, Gosselin, 1824.djvu/156

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on de mon frère ; car la renommée a pénétré jusque dans ce cloître silencieux, et nous a appris que la voix de Ronald a rangé tous les habitans des îles sous ses nobles drapeaux. Mes yeux m’ont déjà fait reconnoître que le chevalier vainqueur du tournoi et le brave lord Bonald ne sont qu’un. Si, libre de tout autre lien, il eût brigué plus tôt mon alliance, son nom et l’appui de mon frère auroient peut-être… Mais fais éloigner ce page ; je ne puis te répondre devant lui.

XXVI.

Le page se tenoit à l’écart autant que pouvoit le permettre l’étroite enceinte de la cellule. L’œil troublé, le cœur ému, il s’appuyoit sur l’épée de Bruce. Chargé aussi du manteau du monarque, il s’en couvroit le visage. — Ne crains rien de ce témoin, dit Robert, je lui dois la vie. Il quitte ra