Page:Scott - Le Lord des îles, Gosselin, 1824.djvu/157

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rement mon côté ; je suis sûr de sa discrétion puisque la nature l’a condamné à un éternel silence. Sa douceur est sans égale ; je veux qu’il habite dans la cellule du père Augustin, et qu’il consacre ses services à ma sœur Isabelle. Ne fais point attention à ses larmes ; je les ai vues couler comme l’onde qui s’échappe des monts au retour du printemps, c’est un jeune ménestrel qui mérite tout notre intérêt, mais trop timide pour braver les dangers et les flots ; ceux qui veulent suivre Bruce doivent savoir lutter contre l’orage. Continue ma chère Isabelle : que dois-je répondre à lord Ronald ?

XXVI.

Eh bien ? que Ronald apprenne que le cœur qu’il désire obtenir n’appartient plus qu’à Dieu. Mon amour fut comme la tendre fleur d’été