Page:Scott - Le Lord des îles, Gosselin, 1824.djvu/159

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fiancée opprimée et outragée ; soutenir la perfidie de Ronald et m’imposer la loi de favoriser son inconstance ? J’en atteste le ciel ! si les sentimens terrestres qui émurent jadis mon cœur n’étaient pas tous immolés à l’espérance d’une autre vie, je repousserois les hommages de Ronald jusqu’à ce qu’il eût déposé à mes pieds l’anneau nuptial et un écrit de celle qu’il dédaigne, pour attester qu’elle le dégage de sa foi.

XXVIII.

Cédant à une impulsion soudaine, le page s’élance vers le sein d’Isabelle puis, revenant à lui-même, il baisse la tête au même instant, fléchit le genou, baise deux fois la main de la princesse, se relève, et sort de la cellule. Isabelle interdite rougit, et se montre irritée de cette hardiesse ; mais le bon roi Robert s’écrie : —