Page:Scott - Le Lord des îles, Gosselin, 1824.djvu/160

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Pardonne-lui, ma sœur,… mon page s’exprime par signes ; il a entendu quel emploi je lui destine, et il n’a pu retenir les transports de sa joie… Mais toi, chère Isabelle réfléchis au choix que tu veux faire, et crois que je ne veux point agir en tyran, ni pour te contraindre au don de ta main et de ton cœur, ni pour souffrir que Ronald outrage, pour toi la fille de Lorn. Penses-y donc bien ; il n’y a pas longtemps encore que tu aimois à soupirer en secret, et que les chants que tu préférois étaient toujours ceux d’une tendresse malheureuse. Aujourd’hui que te voilà libre, c’est le cloître qui est l’objet de tous tes vœux.

Ah ! si notre frère Edward connoissoit ce changement, comme son humeur satirique trouveroit un beau texte à s’exercer sur les caprices des femmes !