Page:Scott - Le Lord des îles, Gosselin, 1824.djvu/174

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Les chefs hâtent l’embarquement ; et, bouillans comme la vague de l’orage, ils parlent aux soldats avec les mots.impérieux de l’impatience.

VIII.

Le moine traversa cette armée, et parvint jusqu’à Bruce. Il le trouva appuyé contre une galère restée à sec sur le rivage, et que la marée montante devoit remettre à flot. Bruce comptoit chaque vague qui s’enfloit sur la grève, et qui venoit baigner les flancs du navire. Il tournoit parfais ses regards vers ce feu lointain, fixoit son baudrier et agitoit son épée dans le fourreau. Edward et Lennox étaient auprès de lui. Douglas et Ronald pressoient l’embarquement des troupes…. Le moine s’approche du roi, et s’incline en sa présence. — Êtes-vous arrivé de si loin, lui dit Bruce, pou