Aller au contenu

Page:Scott - Le Lord des îles, Gosselin, 1824.djvu/176

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pleurant sur sa jeunesse destinée à l’obscurité des cloîtres. Je lui ai proposé cette mission. Aussitôt la surprise et la joie ont rayonné dans ses yeux. Il s’est élancé dans un léger esquif ; le vent propice enfloit sa voile, et je vois qu’il a rempli fidèlement mes ordres ; car le feu qui brille à l’horizon nous annonce que Clifford garde négligemment, le château de nos pères.

X.

— Imprudent ! s’écria le roi, comment as-tu pu avoir la barbarie d’exposer à un pareil danger un orphelin, un enfant, incapable de fuir, incapable de se défendre, et qui ne peut même implorer la pitié ? Oui, si le ciel m’avoit rétabli dans mes droits, j’aurois donné ma couronne plutôt que d’exposer ainsi cet enfant sans défense. — Mon frère et mon roi, répondit Edward partagé entre la colère et le