Page:Scott - Le Lord des îles, Gosselin, 1824.djvu/177

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ct, je m’attendois peu à de pareils reproches. J’ai cru qu’un messager étranger s’introduiroit dans la demeure du chapelain plus facilement qu’aucun de nos chevaliers, qui tous y sont connus. Sa présence ne sera pas remarquée. Son intelligence est active, et son malheur sera sa défense. S’il est découvert, on ne devinera jamais le but de son voyage ; et s’il est arrêté, sa bouche ne peut le trahir… D’ailleurs, cette flamme propice mériteroit le pardon d’une faute plus grave encore que la mienne. — Ta conduite fut imprudente, reprit le roi ; mais à présent tous ces discours sont superflus. Hâtons-nous de partir. Bon père, racontez à Isabelle quel malheureux hasard m’empêche de la satisfaire. Si la victoire nous sourit, j’aurai soin de lui rendre ce page. Allez porter mes félicitations à ma sœur ; ne nous oubliez pas dans vos prières.