Page:Scott - Le Lord des îles, Gosselin, 1824.djvu/189

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plis de mon manteau ? Cette triple peau de buffle ne forme-t-elle pas un bouclier suffisant pour nous deux ? L’épée du clan de Colla n’est-elle pas d’un bon acier ? Page timide, peux-tu sentir encore la crainte ? Allons, courage, que ton cœur se rassure : Ronald ne cessera jamais de veiller sur toi.

Il arrive quelquefois qu’une flèche lancée au hasard atteint le but que l’archer ne visoit pas ; souvent une parole prononcée sans dessein flatte ou déchire un cœur malheureux partagé entre le plaisir et la crainte : le page se pressoit contre Ronald. Le sentiment d’une joie délirante lui fit oublier ses terreurs, sa lassitude et ses chagrins ; l’amour absorba toutes ses pensées.

XIX.

Les soldats ont franchi les barrièr