Page:Scott - Le Lord des îles, Gosselin, 1824.djvu/214

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IV.

Plusieurs années s’étaient écoulées, quand des nouvelles d’une haute importance arrivèrent à Sainte-Brigite.

De toutes les conquêtes faites en Écosse par l’épée victorieuse d’Édouard I er, son fils n’avoit plus vers le nord de la Tweed que le château de Stirling, assiégé par le roi Bruce. Un armistice avoit été conclu, et l’on convint que si les assiégés ne recevoient pas de secours du roi d’Angleterrre avant la veille de la Saint-Jean, ils livreroient la place à Bruce. Toute la Bretagne fut appelée aux armes. Des courriers et des hérauts parcouroient les provinces, sommant les princes et les seigneurs de se rendre à l’appel du suzerain, et de venir à Berwick pour faire lever le siège de Stirling. La Saint-Jean approchait… Tous les soldats du sud se réunire