Page:Scott - Le Lord des îles, Gosselin, 1824.djvu/215

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nt à la hâte, préparés au combat. On voit accourir tout ce que l’Angleterre avoit de nobles chevaliers et d’archers habiles. Les contrées qu’ils traversèrent sembloient embrasées par l’éclat que jetoient leurs boucliers et leurs bannières mais les Anglois belliqueux n’obéirent pas seuls à cet appel ; on vit aussi accourir les guerriers de la Neustrie et de la Gascogne. La Cambrie, récemment soumise, fit marcher ses montagnards ; et Connoght vit sortir du fond de ses forêts et de ses déserts les cent tribus dociles au sceptre du sombre O’Connor.

V.

L’orage s’approche, gronde, et menace l’Écosse. C’est ainsi qu’un sombre nuage s’arrête suspendu dans les airs, et, s’abaissant peu à peu, dérobe le sommet des montagnes aux yeux du pèlerin tremblant. Mais ce ne fut po