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Page:Scott - Le Lord des îles, Gosselin, 1824.djvu/231

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vant, le monarque jeta loin de lui sa hache ensanglantée, et s’avança vers le prétendu page, cherchant à donner plus de douceur à son regard. Il prit la main d’Amadine avec la grâce d’un chevalier, et son sourire bienveillant promettoit au page timide l’amitié d’un frère chéri.

XVII.

— Ne crains rien, lui dit-il, jeune Amadine ; et il ajouta tout bas : — Que ce nom soit encore le tien ; la fortune capricieuse règle nos destinées ; elle t’envoie près de nous dans un moment de crise qui, je l’espère, va nous mettre pour toujours hors de sa puissance ; car, vainqueur ou vaincu, je reste sur ce champ de bataille. Pour toi, monte sur cette colline, asile de ceux qui suivent l’armée et qui ne peuvent porter les armes. (Fitz-Louis, veillez sur lui.)