Page:Scott - Le Lord des îles, Gosselin, 1824.djvu/253

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ncer, il recueillit ses forces pour mettre sa lance en arrêt ; vain effort ! son éperon ne peut exciter son coursier. Le chevalier, épuisé de fatigue et de blessures, tombe sur l’arène ; le généreux Bruce accourt, s’empresse de le relever et de délier les courrois de son casque.

— Seigneur comte, lui dit Argentine, la journée est à toi. Les ordres du roi mon maître et le sort ennemi nous ont fait rencontrer trop tard ; mais Argentine mourant peut encore demander une grâce qu’il attend d’un ancien frère d’armes, une messe comme chrétien, et un tombeau comme chevalier.

XXXIV.

Bruce pressa sa main mourante qui voulut lui rendre cette étreinte amicale ; mais elle se raidit et devint froide entre les mains de Bruce.

— Adieu ! s’écria le vainqueur. O toi, l