Page:Scott - Le Lord des îles, Gosselin, 1824.djvu/252

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nnemi ; le sang d’Argentine ruisselle ; il chancelle sur ses étriers, et le farouche Colonsay sourit au milieu des angoisses de l’agonie, en voyant sa fidèle épée venger si bien son trépas.

XXXIII.

Bruce s’occupoit de recueillir les fruits d’une victoire si glorieuse. Il ordonnoit à sa cavalerie de poursuivre l’arrière-garde des Anglois, et d’empêcher leurs corps dispersés de se réunir, lorsque le cri de guerre qu’Argentine prononçoit vint frapper de loin son oreille. Aussitôt il s’écrie : — Épargnez ce noble et brave chevalier : Les escadrons ouvrent au roi un libre passage. Il s’approche du blessé ; hélas ! il n’élevoit plus son bouclier orné d’une croix rouge ; son casque, son armure étaient couverts de son sang. Quand il vit Bruce s’ava