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Page:Scott - Le Lord des îles, Gosselin, 1824.djvu/35

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XXI.

Alors le gouvernail, dirigé par son robuste bras, fit prendre vent à la voile déployée, et, dans sa nouvelle direction, la galère fendit l’onde en bondissant comme le lévrier qui, libre du lien qui le retenoit, s’élance sur sa proie. Les flots sillonnés par la proue rapide brillent des feux factices de l’Océan, éclairs de l’onde amèrenote. Des étincelles jaillissent des vagues divisées, et les flancs du navire sont éclairés d’un reflet magique. Cette pâle lumière jette un éclat effrayant dans les ombres de la nuit. On eût dit que le vieil Océan secouoit de son front ces feux bleuâtres, jaloux de ces météores qui traversent l’horizon de la nuit autour du mont Hécla.

XXII.

Des clartés plus sûres guidèrent