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CHAPITRE IX.

Visite à Westburnflat.


Ainsi parla le chevalier. Le géant dit : Emmène avec toi cette sotte de fille, et délivre-moi de ta présence et de la sienne. Pour un œil brillant, pour un sourcil arqué, pour un teint de lis et de roses, il ne me convient point de me battre avec toi.
(Romance du Faucon.)


La tour devant laquelle se trouvait alors la troupe formant un petit bâtiment carré de l’aspect le plus sombre. Les murs étaient d’une grande épaisseur, et les fenêtres ou les fentes qui en tenaient lieu semblaient avoir été faites plutôt pour fournir aux habitants les moyens de se détendre, que pour admettre l’air ou la lumière dans les appartements. Une petite plate-forme, se projetant en dehors des murs de tous les côtés, donnait un avantage de plus aux assiégés à cause du parapet formant niche ; à partir de là, s’élevait brusquement le toit couvert en dalles grises. Une seule tourelle placée à un des angles, détendue par une porte garnie d’énormes clous de fer, s’élevait jusqu’au-dessus de la plate-forme, et donnait accès sur le toit par l’escalier en spirale qu’elle renfermait.

Les cavaliers crurent s’apercevoir que leurs mouvements étaient observés par quelqu’un caché dans la tourelle, et leurs soupçons furent bientôt confirmés, lorsque, à travers une petite ouverture, ils