Page:Scott - Nain noir. Les puritains d'Ecosse, trad. Defauconpret, Garnier, 1933.djvu/107

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

LES
PURITAINS D’ÉCOSSE


Gens du pays fameux par ses gâteaux,
S’il est des trous à vos manteaux,
Cachez-les bien : votre compatriote
Vous observe, et de tout prend note.
Et puis, ma foi, le jour viendra
Où tout s’imprimera.

Burns.


CHAPITRE PREMIER

préliminaires

Pourquoi d’un pas infatigable
Poursuit-il des tombeaux les sentiers ténébreux ?
— Pour sauver de l’oubli le nom de ses aïeux.

Langhorne.

Il n’est peut-être aucun de nos lecteurs (dit le manuscrit de M. Pattieson) qui, un beau soir d’été, n’ait pris plaisir à être témoin de la sortie joyeuse d’une école de village. La turbulence du jeune âge, si difficilement contenue pendant les heures ennuyeuses de la discipline, éclate en cris, en chansons, lorsque les marmots, se réunissant en groupes sur le théâtre ordinaire de leurs récréations, y préparent leurs jeux pour la soirée. Il est un individu qui prend aussi sa part du plaisir qu’apporte cette heure si désirée, le magister, qui, assourdi par le bourdonnement continuel, a passé tout le jour à contenir la pétulance, à aiguillonner la paresse, à multiplier ses efforts pour réduire l’obstination. Le retour cent fois répété d’une même leçon a porté la confusion dans son intelligence ; les fleurs même du génie classique, qui charmaient le plus sa pensée rêveuse, ont été flétries pour elle, à force d’être associées