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LES PURITAINS D’ÉCOSSE

— Au nom du ciel, s’écria Edith, de quoi s’agit-il donc ?

— De quoi il s’agit, ma chère ? Claverhouse est en déroute ; les whigs marchent sur le château.

— Bon Dieu ! s’écria Edith, ils arrivent déjà ! je les aperçois.

— De quel côté ? dit le major. — Mes amis, à vos pièces, mèche allumée. — Mais, un moment ! ce sont des cavaliers du régiment des gardes.

— Oh ! non, mon oncle : voyiez comme ils marchent en désordre.

— Ma chère enfant, vous ne savez pas quelle différence il y a entre le régiment qui marche au combat et celui qui fuit après une défaite. — Mais je ne me trompe pas, je distingue même leur étendard.

Ils firent halte devant le château, et l’officier qui les commandait entra dans l’avenue.

— C’est Claverhouse ! s’écria le major. Je suis ravi qu’il ne soit pas tué. — Gudyil, allez prévenir lady Marguerite. Faites préparer des rafraîchissements. — Allons, ma nièce, descendons ; nous allons enfin avoir des nouvelles positives.