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Mme BANCELIN et LES BOURGEOIS.
–––––En prison ! en prison ! en prison !
––––––––––C’est un scandale
––––––––––Que rien n’égale.
––––––Il faut payer ! sinon, sinon.
–––––En prison ! en prison ! en prison !
––––––Ah ! quel affront pour la maison !

Scène XII.

Les mêmes ; LESCAUT, entrant brusquement et entendant ces derniers mots.
LESCAUT.
––En prison ! dites-vous ? que prétendez-vous faire ?
MANON, courant à lui avec joie.
––C’est Lescaut, mon cousin !
LESCAUT.
––C’est Lescaut, mon cousin ! Quoi ! c’est un commissaire
––Qui voudrait entacher l’honneur de ma maison ?
––––––––Déshonorer mon nom
––––––––––Et mon blason ?
––––––––––––Fi donc !
DESGRIEUX.
––Daignez nous écouter !
LESCAUT.
––Daignez nous écouter ! Non, de par mon épée !

(Montrant Durozeau.)

––La trame de ses jours serait plutôt coupée !
MANON, le calmant.
––Modérez-vous !
DESGRIEUX.
––Modérez-vous ! Eh oui ! dans ce péril urgent,
–––––––Il ne s’agit pas d’épée,
––––––Mon cousin ! mais d’argent !