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Scène XII.
MANON, seule.
(Le bruit de l’orage augmente, puis diminue peu à peu.)
AIR
- Plus du rêve qui m’enivre.
- Plus d’espoir !
- Ami, c’est mourir que vivre
- Sans te voir !
- Oui, le cœur bientôt se glace
- Sans amours,
- Semblable au printemps qui passe
- Sans beaux jours !
(Elle tombe assise près de la table à droite sur laquelle elle jette un regard.)
- Autour de moi que d’opulence !
- Hélas ! qu’importent à mes yeux
- Et ce luxe… et cette élégance,
- Et ces objets si précieux ?…
(Ouvrant l’écrin.)
- Et cet écrin… comme il scintille !
- Je m’y connais peu, jeune fille ;
- Mais à ces feux étincelants,
- Ce sont… je crois, des diamants…
- Oui… oui… ce sont des diamants !
(Refermant l’écrin.)
- Mais pour que je les regarde,
- Ah ! je l’essairais en vain !
- Non, non, non, que Dieu m’en garde,
- J’ai pour ça trop de chagrin !
(Pleurant.)
- Oui, oui, j’ai trop de chagrin !
(Elle se rapproche malgré elle de ta table à droite et regarde les diamants.)
- Et vouloir que tout m’appartienne,