Page:Scribe - Œuvres complètes, éd. Dentu, vol. 67.djvu/186

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BABABECK.

Le fruit de la révolte… voyez plutôt… mais je connais le drôle qui m’a visé et je le retrouverai.

LE GRAND-MOGOL.

Après ?

BABABECK.

Grand échanson du dernier gouverneur, la place, j’ose le dire, était fatigante. Je versais beaucoup et souvent, à telles enseignes… Kaliboul, mon premier eunuque…

KALIBOUL.

J’ai cet honneur.

BABABECK.

Kaliboul attestera à Votre Hautesse que feu le gouverneur était presque toujours…

KALIBOUL, à part.

Presque !… flatteur, va !…

LE GRAND-MOGOL, froidement.

Très-bien !

BABABECK.

Et puis, c’est aujourd’hui que je marie ma fille Périzade au jeune Saëb, officier des gardes de Votre Hautesse…

LE GRAND-MOGOL.

Très-bien !

BABABECK.

Et en faveur de ce mariage, et comme cadeau de noces, je sollicite du roi des rois, et de l’astre des astres, la dignité de Kaïmakan de Lahore pour moi, son fidèle serviteur.

KALIBOUL, à part, se frottant les mains.

Bah ! ça fera le onzième.

LE GRAND-MOGOL, froidement.

Très-bien ! tes services et ton zèle méritent en effet une récompense.