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MAÏMA, écoutant.
- N’entends-tu pas cette marche brillante ?
BALKIS, de même.
- Oui, le bruit s’approche, il augmente !
MAÏMA, regardant.
- Du haut de la terrasse, avec quelle splendeur
- À l’éclat du soleil le cortège rayonne !
BALKIS, de même.
- Un cortège !… Celui du nouveau gouverneur !
- Voici son palanquin… sa garde l’environne.
MAÏMA.
- Dieu ! que de beaux soldats, couverts d’or et d’acier !
BALKIS.
- Vois-tu sur son coursier
- Ce gentil officier ?
MAÏMA, poussant un cri et portant la main sur son cœur.
- Ah !
BALKIS.
- Qu’as-tu donc ?
MAÏMA.
- C’est lui… c’est lui, Dieu me pardonne !
BALKIS.
- Ce jeune paysan, dont ton cœur est épris ?
MAÏMA.
- Eh ! oui, vraiment, c’est lui sous ces riches habits !
Ensemble.
MAÏMA.
- O surprise, ô prodige !
- Où suis-je, ô ciel ! où suis-je ?
- N’est-ce point un prestige
- Dont s’abusent mes yeux ?
- Image enchanteresse,
- Qui vient de ma tendresse