Page:Scribe - Œuvres complètes, éd. Dentu, vol. 67.djvu/196

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PÉRIZADE.

Qu’osez-vous me dire ?…

BABABECK.

Il a consenti non sans peine…

PÉRIZADE.

Un pareil outrage à moi… à mon printemps !…

BABABECK, avec humeur.

Ton printemps… ton printemps…

PÉRIZADE.

N’en ai-je pas ?…

BABABECK.

Tu n’en as que trop… voici bientôt le trente-sixième…

PÉRIZADE, avec indignation.

Mon père !…

BABABECK.

Aussi… je ne serai tranquille que lorsque nous reviendrons de la mosquée… pour cela… et comme fonctionnaire public, je dois avant tout demander le consentement du gouverneur.

PÉRIZADE.

Son consentement ?…

BABABECK, avec impatience.

Il est nécessaire… non-seulement ce matin, pour que ton fiancé te conduise à la mosquée… mais ce soir encore, pour qu’il t’emmène de ce palais dans le sien.

PÉRIZADE.

Eh bien !… à moins que par hasard le gouverneur n’ait entrevu mes charmes et qu’il n’en soit jaloux, pourquoi refuserait-il ?

BABABECK.

Pourquoi ?… C’est vrai, renfermée dans le sérail, tu ne sais pas ce qu’il vient d’arriver… nous avons dans ce mo-