Page:Scribe - Le Verre d'Eau ou les Effets et les Causes, 1860.djvu/52

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duel… et puis enfin, aux enfin de tous… c’est mon parent… c’est mon cousin…

ABIG. Que faire mon Dieu !…

BOL., gaiment. Parbleu !… je ne ferai rien… que du bruit… des articles et des discours, jusqu’à ce que vous ayez la certitude qu’il est en sûreté, et qu’il a quitté l’Angleterre… Je me montre alors, et je le fais poursuivre dans tout le royaume avec une rage qui met à l’abri mes sentiments et ma responsabilité de cousin !

ABIG. Ah ! que vous êtes bon… que vous êtes aimable !… C’est bien, c’est à merveille… Et comme depuis hier qu’il nous a quittés, il doit être loin maintenant… (Poussant un cri en apercevant Masham.) Ah !


Scène VIII.

Les MÊMES, MASHAM.

BOL., l’apercevant. C’est fait de nous !… Malheureux ! qui vous ramène ?… pourquoi revenir sur vos pas ?

MASH., tranquillement. Je ne suis jamais parti.

ABIG. Hier, cependant, vous m’avez fait vos adieux.

MASH. Je n’étais pas sorti de Londres, j’ai entendu galoper sur mes traces… c’était un officier qui me poursuivait, et qui, mieux monté que moi, m’eut bientôt attrapé. J’eus un instant l’idée de me défendre… mais déjà je venais de blesser un homme… et en tuer un