Page:Scribe - Le Verre d'Eau ou les Effets et les Causes, 1860.djvu/91

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Scène V.

ABIGAIL, pendant qu’il s’éloigne, le regardant avec amour.

Ah ! Arthur !… plus qu’autrefois… plus que jamais ! peut-être aussi parce qu’elles veulent toutes me l’enlever… Ah ! non, je l’aimerais sans cela ! (On frappe encore à la porte à gauche.) Et mylord que j’oubliais… je perds la tête…

(Elle va ouvrir la porte à gauche à Bolingbroke.)

Scène VI.

BOLINGBROKE, ABIGAÏL.

BOL., entrant gaîment. J’accours aux ordres de la nouvelle favorite, car vous le serez… je vous l’ai dit, et l’on en parle déjà…

ABIG., sans l’écouter. Oui… oui, la reine m’adore et ne peut plus se passer de moi ! Mais venez ou tout est perdu !

BOL. Ô ciel !… est-ce que le marquis de Torcy ?

ABIG., se frappant la tête. Ah ! c’est vrai !… je n’y pensais plus… la duchesse est venue dans le cabinet de la reine… et celle-ci a signé !…

BOL., avec effroi. Le départ de l’ambassadeur !…

ABIG. Oh ! ce n’est rien encore !… imaginez-vous que Masham…

BOL. Le marquis s’éloigne de Londres…

ABIG., sans l’écouter. Dans vingt-quatre