Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
ALFRED.
Vous m’avouerez que c’est indigne.
LE BARON.
Oui, monsieur, elle est folle d’amour.
ALFRED.
Ah ! pas possible ! (Dans ce moment, Amélie parait dans le jardin du fond ; elle ouvre la grille, et vient s’asseoir sous le saule.) Je vous en supplie laissez-moi lui parler. Pauvre petite ! folle d’amour ! Et vous dites qu’elle est jolie ! Je ne la dérangerai pas de sa promenade ; mais permettez-moi de la voir.
LE BARON.
Songez donc que mon devoir me réclame.
ALFRED.
Eh bien ! cher docteur, ne vous gênez pas ; faites vos affaires, je vous rejoins dans l’instant.
(Il pousse le baron dehors par la gauche.)
Scène XII.
ALFRED, AMÉLIE.
AMÉLIE, la tête couverte d’un grand chapeau à la Paméla.
deuxième couplet.
Il est parti l’ami que j’aime !
Ai tout perdu, le bonheur même ;
N’en est pour moi qu’avec celui
Que j’aime !
Tout est chagrin, tout n’est qu’ennui
Sans lui !