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Page:Scribe - Théâtre, 1.djvu/307

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ALFRED.

Eh ! au nom du ciel, laissons là la musique ! Rappelez-vous que vous n’êtes pas plus musicien que moi.

CRESCENDO.

Comment ! pas musicien ?

ALFRED.

Eh ! non, M. le chancelier.

CRESCENDO.

Moi, chancelier !… rabaisser ainsi un compositeur distingué !…

ALFRED.

Allons, je ne m’en tirerai pas !… Morbleu ! laissez-moi.

CRESCENDO.

Non… l’on a abusé Votre Altesse ; mais elle va connaître il signor Crescendo ! Voici les lettres les piou flatteuses qui m’ont été adressées par des princes et des directeurs de spectacles ; voici des lettres de recommandation pour les piou grands personnages qui doivent être en ce moment en Angleterre ; pour M. l’ambassadeur de France, pour M. le marquis de Valmont, M. le comte de Roseval…

ALFRED.

De Roseval, dis-tu ?

CRESCENDO.

Oui, monsieur, lui-même.

ALFRED, lui arrachant la lettre, et la décachetant.

Qu’est-ce que ça signifie ?

CRESCENDO.

Monseigneur est sans façons…