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Page:Scribe - Théâtre, 1.djvu/314

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ALFRED.

Si vous la connaissiez, vous l’aimeriez comme moi. Si vous saviez quelle fut ma conduite, surtout depuis que je suis éloigné d’elle ; je veux tout vous raconter.

AMÉLIE.

Quelle situation ! une femme écouter les confidences de son mari ! Dieu sait combien je vais en apprendre.

ALFRED.

Quand j’arrivai à Vienne, vous savez bien, jamais la cour n’avait été si brillante. Une foule de femmes charmantes…

AMÉLIE.

Ah ! mon Dieu !

ALFRED.
Air de M. Mélesville.

Une surtout, fraîche et jolie,
Au fin sourire, au doux minois,
Des Français vantait la folie,
La grâce et les galans exploits.

AMÉLIE.

Et vous disiez à cette belle..

ALFRED.

Je disais, en amant fidèle…
Tra la, tra la,
Ne me parlez pas de cela.

AMÉLIE.

Comment ! monsieur, vous disiez… Mais c’est très-bien.

ALFRED.

Oh ! ce n’est pas tout. Vous rappelez-vous, à Ber-