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Page:Scribe - Théâtre, 1.djvu/328

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MARIE.

Enfin, n’y pouvant plus tenir, il m’a dit qu’il allait voir au haut de la montagne si on ne découvrait rien ; il a pris son fusil, et il est parti en chassant à travers la forêt.

DORMEUIL.

Comment, à la chasse aujourd’hui ?

MARIE.

Sans doute : c’est un monsieur si singulier que monsieur votre gendre.

DORMEUIL.

Singulier… En quoi ?

MARIE.
AIR : Ces postillons.
Il n’a point d’ordre et donne à tout le monde.
DORMEUIL.
Bon, c’est qu’il est trop généreux.
MARIE.
Rien ne l’affecte, il rit quand on le gronde.
DORMEUIL.
C’est qu’il possède un caractère heureux.
MARIE.
Des jours entiers il se tue à la chasse.
DORMEUIL.
C’est par ardeur et par activité.
MARIE.
Mais sans tuer ni lièvre, ni bécasse.
DORMEUIL.
C’est par humanité. (bis.)
MARIE.

Et, en outre, un garçon d’une raison…